Ce jour-là j’ai découvert une autre facette de MOI !!
Je vais vous raconter une anecdote qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.
L’histoire commence par l’envie de me lancer un challenge. J’ai voulu m’instaurer une discipline, celle de courir tous les jours. Je vais alors sur internet et tombe sur un article où il est écrit qu’il faut 66 jours pour instaurer une nouvelle habitude. Un nouveau défi est lancé: 66 jours à tenir.
Les premiers jours de course étaient difficile, je me suis parfois blessé mais je ne voulais pas abandonner. Arrivé au jour 55, il était devenu vitale pour moi de courir, j’avais une condition physique incroyable. Je cours autour de chez moi des marathons, c’était un vrai plaisir de se retrouver seul avec soi. Mais quelle a était la finalité?
Ma tête cogitait, frustré de n’avoir pas d’idée pour finir en beauté ce défi. C’est à ce moment que je tombe sur cette vidéo d’un homme anciennement engagé dans les Marines au nom de David GOGGINS. Il raconte son expérience: courir 100 miles en 24h et pour y arriver il a dû passer par de nombreuses épreuves mentales pour enfin devenir celui qu’il est aujourd’hui.
Je me rappelle avoir eu énormément de peur, (ne pas y arriver, me blesser gravement, risquer ma vie…), mon record à ce moment était de 42km en faisant le tour de chez moi.
Je fais parti d’une association qui s’appelle « Sourire d’échos liées », je me dis que par la même occasion cette course servira à récolter des fonds pour un projet au Sénégal.
Je trouve deux amis qui sont prêt à me suivre et me ravitailler à vélo. Le plan est clair partir de chez moi en contournant la tour Eiffel puis revenir: cela ferait 100km.
Dès le départ, nous avions commis quelques erreurs de débutant: j’achète des chaussures neuves pour l’occasion, la révision d’un des vélos n’avait pas été faite, et pour finir nous n’avions pas fait d’itinéraire et nous nous sommes seulement fiés à Google Maps.
Le 04 août avec mes deux amis, nous nous sommes lancés dans cette aventure. Le départ était prévu pour 7h30, le ciel était bleu et la température agréable. Un départ optimum.
Les 30 premiers kilomètres sont incroyables, j’ai l’impression de voler quand je cours je ressens une sensation incroyable. Sur ma route, je vois des chevaux ce qui me donne un regain d’énergie. J’apprends que l’un de mes amis à perdu l’usage de ses freins, alors évidemment ça se complique. On traverse une forêt, je perds un accompagnateur et je demande au second de le retrouver, il n’avait pas tourné au bon endroit.
Je reste focus, ces 15 km sont long, je suis seul, je dois courir et regarder le GPS en même temps pour ne pas me tromper de chemin. Ils finissent par me rejoindre mais mon ami a perdu ses freins arrière cette fois-ci, il est forcé de freiner avec ses pieds. Nous sommes maintenant à 10 km de la tour Eiffel et je commence à avoir des douleurs aux pieds, les baskets neuves me font mal et l’état du vélo de mon ami m’inquiète. Arrivé à la tour Eiffel mon ami décide de rentrer en RER car son vélo n’était plus utilisable, mes pieds me font encore plus souffrir. Mon ami qui reste avec moi me me fait comprendre que 60 km c’est une bonne performance. Mais moi je ne peux pas me résigner à arrêter si proche du but. Je veux me donner les moyens de réussir.
À partir de ce moment je me répète pendant plus de 6h la même chose 1,2,1,2,1,2,1,2.
Cela me permet de penser à autre chose qu’à la douleur. 80km sont passés, la difficulté se fait davantage ressentir, mais je persiste. Je place ma main sur ma hanche et j’avance, mon tee-shirt a crée des brûlures avec les frictions, idem pour mon short au niveaux de mes cuisses.
À un moment, nous nous retrouvons dans la forêt, une heure passe et on en ressort avec un kilomètre supplémentaire au compteur.
Il commence à faire nuit, je crie à mon ami « ON RENTRE CHEZ NOUS » en m’accrochant à ma course. 2 heures après je ne peux plus courir, chaque pas supplémentaire est une torture. Mon ami me dit qu’on est perdu, la solution serait de passer par la forêt. Je lui demande combien de kilomètres nous avions parcouru: plus de 100km. Et la je réalise que nous avions réussi!
Il s’avère au final qu’en regardant mon application, nous avions fait 130km au total à force de se perdre.
La conclusion c’est que l’être humain est capable de faire bien plus que les limites qu’il se fixe. Alors essayons de surpasser nos limites!